La vraie Foi Catholique et la Messe traditionnelle en latin dans l’Est du Canada
Un mot de Mgr Roy
Apes laboriosae
23 novembre 2024
Chers amis,
Cette année 2024 a été une année d’adaptation. Il a fallu s’habituer à de nombreuses réalités nouvelles. Aussi, veuillez excuser la rareté de ces messages. Plusieurs m’ont demandé quand serait envoyé un nouveau message, aussi je me mets au travail pour vous donner quelques nouvelles.
Notre maison est bien remplie en ce moment. Comme vous le savez, nous avons avec nous notre cher abbé Mello, l’abbé Connor Reeder et Luciano Meira nos deux séminaristes, le frère Dismas et la Sœur Véronique-de-Jésus. Avec moi-même, cela fait six membres de la communauté.
De plus nous avons eu la joie cette année de recevoir plusieurs prêtres visiteurs, l’abbé David Kemna du Missouri, l’abbé Darovis Caballero de Cuba et l’abbé Francis Mbadugha du Nigeria. Ces dernières semaines, quatre messes quotidiennes étaient célébrées à Stilesville quand tous étaient à la maison. Il est bon pour nos jeunes vocations de voir de nouveaux prêtres et de bénéficier de leur expérience et de leurs encouragements.
Le 8 décembre prochain, Luciano Meira recevra la soutane et la première tonsure cléricale. Selon le Droit Canonique, la tonsure se donne au début des études de théologie. En principe, nos séminaristes ont déjà commencé leurs études de théologie avec l’étude de la Théologie ascétique et mystique en première année et de la Théologie de la Révélation cette année, à laquelle ils s’adonnent avec assiduité. Autrefois, bien des séminaristes étudiaient la philosophie à l’université catholique ou au petit séminaire et étaient au grand séminaire pour les quatre années de théologie. C’est pourquoi la tonsure se donnait à l’entrée au grand séminaire qui correspondait à l’entrée en théologie. Pour nous, nous avons les cours de philosophie sur place et non à l’université ou au petit séminaire. Cependant, les cours de théologie sont répartis sur six ans, bien que ce ne soit que les trois dernières années qui soient véritablement des années de théologie. Vous êtes bien sûrs tous invités à cet événement joyeux de la prise de soutane et tonsure. Les horaires exacts vous seront envoyés ultérieurement.
Notre frère Dismas changera d’habit. Nous avons pris la décision de donner aux religieux un habit différent de l’habit clérical pour mieux les distinguer. Il n’est pas vraiment traditionnel que les religieux portent le col romain, bien que cela existait, par exemple chez les Frères de Sainte-Croix (communauté du Frère André). Ne soyez donc pas étonnés de voir bientôt le frère dans un habit qui ressemblera plus à l’habit monastique qu’à l’habit clérical.
Vous vous demandez peut-être ce que nous faisons de nos journées. Rassurez-vous, nous ne chômons pas. La journée commence à 6h45 le matin par l’office de Prime, suivi de la méditation et de la messe. A 8h20, nous prenons (désormais en silence sauf le samedi) le déjeuner, qui est suivi par deux ou trois heures de cours chaque matin. Après les cours, quand c’est possible, nous chantons l’office de Sexte. Les séminaristes ont ensuite un peu de temps avant le diner pour répondre aux courriels, faire des travaux en tout genre que nécessite la vie de notre communauté. Vient ensuite le diner, durant lequel un membre de la communauté fait la lecture pour les autres. Après le diner, il y a une heure de temps libre pour faire une courte sieste et les lectures spirituelles demandées par le règlement du séminaire. Viennent ensuite les deux cours de l’après-midi, un temps de travail, puis le chapelet et les Complies à 18h30. Le souper est pris à 19h30. Nous y faisons à nouveau une lecture pour continuer de s’instruire pendant que nous nourrissons notre corps. Après le repas du soir, nous entrons dans le grand silence jusqu’au lendemain. Voilà en gros notre vie quotidienne. Il y a peu de temps pour flâner.
Notre basse-cour va bien. Nous avons maintenant deux chèvres qui devraient avoir des petits au printemps. Nous faisons l’expérience d’élever les lapins au sol plutôt que dans des cages. Pour l’instant ça semble bien fonctionner et couper de beaucoup le travail de Sœur Véronique-de-Jésus. Les poules, les canards, les pigeons, les chats, tout le monde va bien et vous salue bien bas. Comme vous le savez, il pleut depuis deux semaines ici, à chaque jour, presque sans interruption. Mela, la chienne, devient un peu nerveuse de ne pouvoir aller prendre des marches avec la sœur.
Je voudrais souligner le travail de Frère Dismas et Sœur Véronique-de-Jésus qui rendent possible la vie du séminaire par leur dévouement. La sœur nous nourrit fidèlement chaque jour. Elle s’occupe aussi des animaux, de la couture, du jardinage et touche l’orgue à l’église. Le Frère répare les voitures et fait d’innombrables autres travaux manuels des plus variés. Que ferions-nous sans eux? Je suis surpris que la vie du séminaire se passe mieux que prévu. Cela est dû en grande partie, me semble-t-il, au travail quotidien du frère et de la sœur, ainsi qu’au travail de bien des fidèles qui nous permettent de nous libérer pour pouvoir faire nos études. Bien des mains en ce moment se dévouent discrètement, chacun à sa place, pour aider la communauté : couture, ménage, lavage, courses en tout genre, travail dans le futur cimetière, travaux d’ordinateur, etc. Que tous nos volontaires soient bénis, ainsi que tous ceux qui prient pour notre jeune communauté.
Je dois déjà vous laisser pour ne pas allonger outre mesure ce message. Je sollicite votre patience : il est vrai que nous donnons priorité à la vie du séminaire, sans toutefois négliger outre mesure, du moins je l’espère, la vie paroissiale et les visites missionnaires. Cela est dû au fait que si nous voulons un jour pouvoir mieux nous occuper de vos âmes, la formation de prêtres supplémentaires – et une bonne formation – est nécessaire. Nous y mettons tout notre cœur. Il s’agit de reculer pour mieux sauter, comme on dit. La vie du séminaire n’est pas sans être quelquefois dérangée par la vie de la paroisse et des missions, et cette dernière par les activités soutenues du séminaire. Chacun doit faire preuve de patience pour le plus grand bien de l’ensemble. Dans quelques années, si Dieu le veut, la Mission Notre-Dame-de-Joie toute entière devrait bénéficier de jeunes prêtres dynamiques et zélés qui prêteront mains fortes à l’évêque vieillissant.
Que Dieu vous bénisse tous et vous garde dans Son amour. Que Lui rendrons-nous pour tous Ses bienfaits?
Avec ma bénédiction,
Mgr Pierre Roy
Comment pouvez-vous nous aider?
Soutenez l’apostolat de la Mission Notre-Dame-de-Joie
Aidez à payer la pension de nos séminaristes
Aidez la mission du Québec à acquérir un lieu de culte permanent
« La prière est bonne avec le jeûne, et l'aumône vaut mieux que l'or et les trésors. Car l'aumône délivre de la mort, et c'est elle qui efface les péchés, et qui fait trouver la miséricorde et la vie éternelle. » Tobie 12, 8-9